Clement Charles

Clement Charles 's thoughts
October 7th, 2013

Tablet publishing – do’s and don’t, with Mario Garcia

I had the opportunity to see Mario speaking in Kyiv, last year. An impressive presentation. With 40 years of experience in the field, the guy is not very young, but it clearly has some of the most innovative and modern ideas in the field. A lot more dynamic and energetic than many young players lamenting about the “good old days”.
As usual, Garcia starts its conference with a rapid reminder of how recent the tablet are, as iPad arrived in 2009-2010.
For Garcia, tablet are a great tool for the industry. To do so, and provide great product to end users, you have to hire a tablet editor (which is rarely the case), to really have a dedicated product strategy for this devices, to embed as many multimedia content and interactive elements that you can. “It’s the bast ways to take print to the next level” confirm Garcia, with it’s unique 40 years of background in the industry .
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I really enjoyed its take on the current times we’re experiencing. “We are living the radio days of the tablet” says Garcia, “as radio guys arrived to TV and had to learn to move, similarly the mentality of newspapers is now dominant in tablet but it has to change”. Progressively, you need to provide more photo, more navigation and more attention’s attraction via images and pictorial elements. “Keep that finger happy” says Garcia. “With pops ups, additional information and informative elements… Keep navigation simple, but make it more pictorial.” 
What do we people want in a tablet ? 
“They news updates, curation content, PDF of the print edition”.  The eye-tracking studies for the Ponyter institute confirms it. It also shows that iPad and phones compete for attention, including during work and day hours. Quite recent, as it was precisely perceived as laid back, home / off-work devices in 2012.
“The ones that hit the spot”  
Garcia then shared with the audience some good examples, with “the ones that hit the spot” :
– o globo, the guardian: extension on the DNA, but not a tablet of the
– The Times of London. Pushing the lead story as the most “tablet friendly” stories, not the biggest headlines.
– La Presse, Canada. “Once of the most beatufil ones that you can”. The tablet actually inspired, changed the print edition itself. The same should apply for the writing production process: produce for the mobile, for the digital and then for the print. Further presentation will be from Guy Crevier, CEO of La Presse.
– Berlingske, in Danmark. Two edition per day, with fully pictorial content.
– VG+ Norway –  nothing to do with the print edition.
“Design for the eye, for the brain and for the finger”. 
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The importance of the fully multimedia production process is always more important, as you need to enrich the content is other material. Good to see that my ideas of 2002 are now becoming popular, even if Garcia is still often perceived as a “original innovator” when he actually provides the tips that newsrooms should have discovered on their own in 99 already.

Story telling,. Pop ups. Navigation. Look & feel.  
At the heart of tablet edition, is story telling. “Things change but core mission stays the same: provide great content that will attract audiences and capture their attention”.
More content about the World Publishing Conferences and Table Apps Summit will follow.

 

August 29th, 2013

Everyone In The Tech And TV Industries Is Passing Around This Speech By Kevin Spacey – Business Insider

Everyone In The Tech And TV Industries Is Passing Around This Speech By Kevin Spacey – Business Insider.

Interesting chat from Kevin.

A point that he largely missed (or was edited) is the major difference between the big crowd TV broadcasters and Netflix, which is the ownership and the use of big data by the US movie streaming company. A data that others don’t have, and would actually not really use the right way if they had it.

Check this great article from GigaOM on the successful launch of the series  “Orange in the New Black”.

May 11th, 2011

LE JOURNALISME SOCIAL

Dans un monde interactif et connecté, l’utilisation bien pensée de commentaires et d’interactions communautaires contribue à renforcer la démarche journalistique et peut enrichir le contenu. Entre “crowd sourcing” et “panel en temps réel”, le journalisme social débarque.

 

Alors que beaucoup de rédactions et de médias traditionnels restent encore réticents à laisser leur public s’exprimer sur leurs contenus, une démarche nouvelle émerge, et intègre la participation communautaire dans le processus éditorial. A la fois intéressante en terme d’apport de contenu ou d’expertise, cette approche renforce aussi la relation de crédibilité entre publics et professionnels.

 

Cette transformation des consommateurs en contributeurs fait émerger plusieurs grandes catégories de commentaires et de participations actives des visiteurs du média. La plus simple, la plus facile et répandue est bien sûr le “rating” (donner une note) ou plus simplement “j’aime/j’aime pas”. Même naturellement biaisée, la donnée statistique et quantitative reste intéressante.

 

Le niveau suivant est celui de la correction, où l’internaute signale aux médias, une faute de fond ou de forme dans un contenu. Ce niveau amène rapidement à celui de l’expertise, où le contributeur partage son expertise personnelle et souvent professionnelle avec la communauté. En phase avec la complexification du monde et la difficulté croissante des journalistes généralistes à couvrir de manière adéquate des sujets hautement spécialisés, ces apports d’experts peuvent être difficiles à supporter pour l’ego de l’auteur, mais fortement créateur de valeur ajoutée pour l’article et ses lecteurs, et donc pour l’ensemble du média.

 

Une dernière grande catégorie de contributions pertinentes pour le journalisme social reste la possibilité de demander, puis récolter, toute une variété de témoignages, sortant ainsi des carnets d’adresses souvent très fermés des rédactions traditionnelles. Aujourd’hui, le fait de retrouver toujours les mêmes intervenants, scientifiques ou professionnels, chez les mêmes journalistes est au mieux, une vraie fainéantise empêchant tout effort pour aller chercher des témoignages variés, et au pire, une volonté mal dissimulée de donner de la visibilité à son réseau.

 

Pour bénéficier de cette richesse communautaire et pouvoir mettre cet éventail de commentaires à disposition des journalistes, il faut intégrer ces interventions à la démarche journalistique, ceci en explicitant ses attentes, en valorisant les apports enrichissants et en restant honnête comme sincère dans la relation avec les internautes.

 

Le site Rue89 reste un des meilleurs exemples de cette pratique. Outre la possibilité de commenter et partager ses contenus, le site en produit une partie uniquement comme “rampes de lancement” de commentaires, puis crée un ou plusieurs articles compilant et donnant du sens aux contributions les plus intéressantes.

January 17th, 2011

CONTENU ET CONTENANT: LA FIN D’UN COUPLE MYTHIQUE

Depuis les débuts des industries culturelles et des médias, le champ des contenus possibles a souvent – presque toujours – été configuré par les limitations techniques du contenant. Alors que ce couplage cesse d’être obligatoire à l’ère digitale, la majorité des entreprises de contenus s’enferme encore dans leur contenant.

 

La numérisation comme la multiplication des capacités multimédias des supports de diffusion autorisent enfin aux artistes et aux producteurs de contenu de se concentrer sur leur création, sans subir les contraintes du contenant. Drastique, ce changement rompt avec plus de 300 siècles d’histoire.

 

En effet, depuis les débuts de la culture et de sa transmission sous forme physique, le contenu possible est configuré par les contraintes du contenant, le message possible par celles du messager, l’œuvre par celles de l’outil. Les artistes rupestres ne voyaient pas le monde en ocre et noir, mais faisait avec les outils du moment. Les peintres avant les impressionnistes auraient, eux aussi, bien aimé sortir leur chevalet mais la chimie n’était pas assez avancée pour créer des peintures pouvant sécher rapidement, imposant le travail en atelier. Dans la même lignée, la nouvelle vague de Truffaut et Godard ou le “dogma” de Lars Von Trier, en parallèle de l’invention des premières “caméra à épaule” puis des caméscopes DV, montrent aussi que le changement de technologie permet l’évolution narrative, augmentant la liberté créative de l’artiste.

 

Le numérique et l’ère digitale libèrent totalement le contenu des contraintes du contenants tout en donnant l’accès à tous les outils possibles, la difficulté de les obtenir ou de les inventer étant remplacée par le travail d’apprendre à les utiliser et l’impossibilité de tout faire à la fois.

 

En effet, tous les supports numériques peuvent diffuser tous les contenus possibles: des textes de toutes longueurs, des fichiers vidéo ou photo, des outils interactifs, des données de toutes natures. Sur ces supports, la contrainte du contenant (iPhone, site web ou service IPTV) impose plutôt des interfaces variables et des processus de navigation particuliers que la quantité ou la nature du contenu possible.

 

En terme d’outils, tous les acteurs des médias et de la culture – avec ou sans talent, avec ou sans budget – peuvent produire, modifier et stocker tous les types de contenu, du texte à la vidéo HD, de la base de données à la musique. Dans ce domaine, c’est la complexité des outils et le temps nécessaire pour les maitriser qui limitent le champ d’action de chacun et induit encore aujourd’hui une spécialisation des créateurs.

 

Le domaine de la musique s’impose comme celui où ces changements ont été le plus importants. Le home studio a permis depuis près de 30 ans à de nouvelles générations de musiciens “sans instrument, ni solfège” de faire vibrer les foules. Le contenu (la musique) a beaucoup changé de contenant (du vinyle au CD au MP3) et de modèle d’affaire (de Napster à iTunes).

 

L’arrivée de cette même révolution dans les médias et dans la communication sera surement un élément clé de la capacité de ces industries à rester au cœur des pratiques du public. On l’a vu avec la musique, les secteurs paralysés par la peur du changement n’empêchent pas les gens d’avancer. Ils avancent juste sans eux. A nous d’agir.