Clement Charles

Clement Charles 's thoughts
May 18th, 2013

Step Tracking: different paradigms

Hey – This article is in French – Sorry for my English readers. 

 

Dans le cadre de mon test de ON Daily, je conclurai enfin en disant que sur une promenade test de 9 kilomètres que j’ai eu l’occasion de faire, mesurée avec deux apps de tracking sur deux téléphones différents. La différence de pas et de distance était près de 2 000 pas et d’un peu de 1,7 kilomètre. Donc clairement, ce problème de configuration du tracker crée énormément de variations.

Sur ce dernier point, il est important de constater, dans la lignée de la conférence Quantified Self d’Amsterdam de ce week-end que la définition d’un “pas” en tant que tel n’est pas figée dans le temps ou défini par une norme universelle. Gary Wolf, le pionnier du quantified self indiquait que les tests montraient des variations assez fortes entre le podomètre de Nike: « Nike FuelBand » et le « Fit Bit ».

What’s a step ?

Selon Gary, son impression était de dire que pour « Fit Bit » n’importe quel petit mouvement était considéré comme un pas, le paradigme de l’objet étant de faire bouger les gens qui n’ont pas assez de mouvements, de faire que les informaticiens se lèvent de derrière l’ordinateur et de leurs chaises.

A l’inverse, ces petits mouvements de jambe, ces demi-pas, ces petits sauts sur les talons n’étaient pas considérés par Nike comme des pas et donc pas décomptés dans le décompte d’activités du jour. Selon Gary, cette différence venait aussi de l’idée que Nike étant un équipementier sportif, il créait des outils de mesure qui mesurait les pas actifs, volontaires, énergiques et non pas n’importe quel mouvement de l’accéléromètre.

Cela confirme une fois de plus l’immensité du champ des questions ouvertes par le Quantified Self. Des questions techniques bien sure, qui ont ausssi souvent une dimension philosophique.

May 17th, 2013

Review OnDaily Tracker par Decathlon (French)

Hey, this content is french. Sorry for my English speaking friends and readers. 

La clé fonctionne comme un podomètre qui mesure le niveau d’activité des personnes qui la portent. Chaque clé est synchronisée avec un compte mygeonaute.com qui permet de synchroniser des données et de bénéficier des systèmes de coaching sportif qui donnent des défis. Le produit a un prix très attractif: 45 euros. Il est relativement facile à configurer et à utiliser. Il se présente sous la forme d’une petite clé USB avec des indicateurs LED qui indiquent le niveau de charge.

Le premier bon point est le prix. Deuxièmement, le fait qu’une grande entreprise comme Décathlon souhaite se lancer dans le quantified self et le self tracking est aussi un bon signe pour l’évolution vers la santé électronique.

Capture d’écran 2013-05-17 à 10.30.32

 

Ensuite, mon avis se dégrade. En effet, les performances techniques de l’accéléromètre et du tracker sont très très faibles. Ce qui est autant dû à une performance de base relativement faible qu’à une configuration du tracker relativement erronée. Par exemple, les pas ne sont mesurés qu’à partir d’une minute de pas continus. Ce qui veut dire que quelqu’un qui passe sa journée à se déplacer dans son appartement ou son bureau en faisant des déplacements d’une cinquantaine de pas de 40 secondes ne se verra crédité d’absolument aucun pas ni aucun point.

Ce paramètre m’amène à commenter les fonctions de coaching sportif aujourd’hui principalement articulées autour de l’idée de défis. Les défis sont de diverses natures qui représentent les différentes façons de mettre des équivalents sur un nombre de pas.

 

•           Les défis verts sont de consommer, avec un certain nombre de pas, le nombre de kilowatts ou de calories nécessaires pour allumer une ampoule ou faire une machine à laver.

•           Les défis food ou alimentaires sont en rapport avec faire le bon nombre de pas pour couvrir les calories d’une pizza ou d’un croissant.

•           Les défis géographiques sont en rapport avec des distances comme la traversée de Paris, de part en part, ou afire le tour de l’île de Manhattan à New York.

L’idée en tant que telle de défi est assez intéressante et peut être relativement excitante. Elle est totalement en phase avec les idées de « gamification » très présente en ce moment, ou tout doit devenir ludique pour avoir une chance d’exister.  Néanmoins, la promesse du service d’être un service de coaching sportif, évoltutif et motivant, alors que la réalité est beaucoup plus binaire.

En effet, lorsque vous vous fixez un défi de faire 5 000 pas dans la journée et que le nombre de pas final est de 4 997, le défi est considéré comme raté. A aucun moment la machine intervient pour vous dire: « Il manquait 3 pas. », « Vous y êtes presque. », « Défi raté mais presque réussi. », « Continuez ». La partie donc des encouragements si essentiels au coaching sportif et au personal trainer est donc ici complètement absente.

L’autre élément qui est assez décevant, c’est l’interface graphique du site web. Elle est composée de petits widgets qu’on peut assez facilement manipuler pour adapter le visuel et l’organisation des modules sur la page à sa volonté, ce qui est bien. Par contre, les modules eux-mêmes sont très très pauvres. Il y a un menu «News» par exemple, dans lequel il n’y a aucune actualité. Quelle soit sportive, nutritionnelle, ou même sur l’actualité des produits de la marque. L’onglet « itinéraires » est aussi déprimant – on commence par voir une carte de l’europe, et on doit rentrer toutes ces données «  à la main », sans aucun parcours pré enregistré, aucune proposition de parcours (type GR ou tourisme pédestre) ou de capacité à fixer un point de référence. L’onglet « entraînement » ne propose rien. La plateforme apparait donc comme, au mieux, pas terminée.  La capture ci-dessus est ce qu’il y a de moins moche à mon goût et représente une journée plutôt active.

Dans la même logique, on constatera avec dépit que la totalité de l’interface et du système a été pensé pour travailler avec un PC qui tourne sous Windows. Cela ne créer pas de problème particulier sur Mac, mais donne une impression cheap, particulièrement déplaisante.

Pour conclure, je dirai que cette incursion de Décathlon dans le monde du self tracking et du quantified self est bienvenue. Bienvenue, car elle démontre l’importance croissante que va prendre ce mouvement dans les pratiques sportives quotidiennes du grand public; ainsi que dans la gestion de la santé.

Par contre, le produit n’est clairement pas abouti. Il manque à la fois de logique (problème de quantification des pas et de structuration, de qualification, de transformation des données) et n’est pas du tout à la hauteur non plus en termes d’interface web. Il semble que les gens qui aient sorti ce produit chez Décathlon n’ait jamais fait un tour, ou même vu, des captures d’écran des interfaces web de leurs concurrent, que ce soit FitBit ou JawBone.

Le prix des concurrents est environ le double de celui du ONdaily. La comparaison reste toujours en faveur des concurrents qui ont des interfaces web pointues, des trackers plus précis et qui proposent de saisir d’autres types de données et qui permettent assez facilement d’exporter ses données. A suivre demain, une comparaison des paradigmes techniques de différents trackers, inspirée par quelques mots de Gary Wolff au QS EU 13.